Gustave Courbet - dessins 1841 - 1856



Quand j’ai pris le parti d’aimer quelqu’un, c’est pour la vie !
Vous êtes mon ami, vous n’en pouvez douter.
Les gens qui sentent et aiment sur la terre sont si seuls
que vous ne pouviez m’échapper.








Avec ce masque riant que vous me connaissez,
je cache à l’intérieur, le chagrin, l’amertume,
et une tristesse qui s’attache comme un vampire.





Dans la société où nous vivons,
il ne faut pas beaucoup travailler pour trouver le vide.
Il y a vraiment tant de bêtes, que c’est décourageant,
à tel point qu’on redoute de développer son intelligence
dans la crainte de se trouver dans une solitude absolue.





J’ai étudié, en dehors de tout esprit de système et sans parti pris
l’art des anciens et l’art des modernes.
Je n’ai pas voulu imiter les uns que copier les autres,
ma pensée n’a pas été davantage d’arriver au but oiseux de l’art pour l’art !
Non, j’ai voulu tout simplement puiser dans l’entière connaissance de la tradition
le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité.
Savoir pour pouvoir, telle fut ma pensée.
Etre à même de traduire les moeurs, les idées, l’aspect de mon époque,
selon mon appréciation, être non seulement peintre,
mais encore un homme, en un mot,
faire de l’art vivant, tel est mon but.